12/10/2008

Je voudrais vous dire...

Chères et chers camarades,

Je voudrais vous dire…

Vous dire tout d’abord que, quelle que soit la motion de votre choix, vous aurez toujours droit à mon respect. Respect pour la majorité des idées contenues dans cette motion. Respect pour le travail militant que cela représente.

Vous dire également que, quelles que soient les motions qui l’emporteront à Reims, je me ferai un devoir de contribuer de mon mieux à leur mise en œuvre. Parce que je suis membre d’un parti et que je respecte le choix de ses militants.

Vous dire aussi que, pour autant qu’ils ne font pas du seul vote triennal des camarades réunis en Congrès et du Parti les seuls outils de leur carrière professionnelle, j’ai beaucoup d’admiration pour nos dirigeants, à tous les niveaux, du plus modeste au plus élevé.

Vous dire en fin que, pour ce qui me concerne, c’est dans la motion E que j’ai trouvé le plus de motivations pour poursuivre mon engagement. Non pas que les autres ne contiennent pas de nombreux principes et projets que je partage ! Mais parce que c’est dans la motion E que je retrouve le regroupement le plus complet de ceux auxquels j’adhère qui feront de la France, demain, un pays ouvert sur et au monde, apprécié et, parfois, de nouveau envié dans le monde entier.

Et notamment la volonté :

  • d’inventer un socialisme de notre temps, qui entend le monde avant de lui parler, qui transforme sans détruire, respectueux de la personne et de l’avenir de la planète, défenseur des plus faibles, innovateur économique, initiateur d’un monde plus juste et en paix ;
  • qui ne se résigne jamais devant les injustices ;
  • de faire du PS un parti de masse, démocratique et populaire, qui use de la pratique participative et des consultations publiques, qui consulte et écoute toute la gauche, la fédère aussi largement que possible, renoue avec les moins favorisés, respecte les décisions prises démocratiquement, fonctionne de manière ascendante et sait aussi décentraliser, avec pour ambition de rendre la société plus humaine ;
  • de réformer les relations et pratiques commerciales internationales par l’introduction d’une hiérarchie des normes internationales permettant le respect par tous de règles sociales et environnementales et par la promotion de l’autosuffisance alimentaire partout dans le monde ;
  • de repenser l’Europe en consultant ses citoyens, en relançant le dialogue social et en accélérant sa construction dans deux domaines plébiscités par ses peuples : la diplomatie et la défense ;
  • de réformer nos institutions en respectant les principes fondateurs de notre République, à savoir : la continuité, l’égalité et la neutralité des services publics, la liberté des médias et l’indépendance de la justice, le respect absolu de la laïcité et des droits de tous les citoyens ;
  • d’inventer pour notre pays une nouvelle économie de pointe, fondée sur la recherche, l’excellence environnementale, la culture et les créateurs dans tous les domaines, l’intelligence et les productions à forte valeur ajoutée permettant une redistribution équitable au profit de ceux qui la produisent et des plus démunis, notamment par une remise à niveau des systèmes de sécurité sociale, de retraite, de mixité sociale.

Bien amicalement à toutes et tous.
Jacques GERARD - Isolé - France

Crise financière, Gauche et Mondialisation: le Discours d’Athènes

Chères amies, chers amis,

Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention à Athènes, le 2 octobre.


Mondialisation et crise financière, voilà les deux thèmes que j’ai abordés et sur lesquels j’ai pu rappeler ma position.


En ces temps si difficiles de crise mondiale, l'urgence est à l'action de toutes les gauches européennes.

Amitiés,

Ségolène Royal



Lire le Discours d'Athènes dans son intégralité


Un nouveau modèle économique ?

Si on regarde ce qui s’est passé au cours des 20 dernières années, on a vu d’abord l’effondrement de l’économie collectiviste à la fin des années 80. Puis, un essoufflement de l’économie social-démocrate. Ce qui s’explique par le fait qu’un Etat seul n’a plus les moyens d’exercer une influence sur les marchés, en raison de la mondialisation. Et, nous le constatons aujourd’hui, plus que jamais. Enfin nous assistons à la crise du libéralisme financier, et quelle crise ! Et d’ailleurs, nous n’avons pas fini, malheureusement, d’en subir les conséquences.

Aujourd’hui donc, aucun des 3 systèmes n’est en mesure de relever le défi de la période qui s’annonce. Il nous faut donc inventer un nouveau système, une nouvelle économie.

Quels pourraient être, alors, les contours de cette nouvelle économie ? La motion E en trace quelques pistes :

1) Redonner à l’entreprise son vrai sens qui est de répondre aux besoins de la population en produisant des biens et des services et non pas en spéculant sur les marchés financiers. Il faut mettre fin à la dérive spéculative de ces marchés en les encadrant fortement. Cela passe nécessairement par une intervention publique. Celle-ci doit être plus supranationale que nationale. Européenne bien évidemment, mais aussi mondiale avec notamment le FMI.

Ex :
  • Interdire à tous les organismes financiers et non seulement aux banques de prêter au-delà de leurs réserves,
  • Confier à la BCE le contrôle de toutes les institutions financières,
  • En finir avec les paradis fiscaux.

2) Faire des PME le fer de lance d’un monde économique nouveau en s’appuyant sur leur capacité innovatrice. La gauche a toujours eu un problème avec les entreprises, même avec les petites. Nous devons changer notre façon de voir, nous devons soutenir et encourager les PME. Ce sont elles qui créent les emplois et non les grandes entreprises (Ex récent : Renault). Nous devons les aider à grandir, et à innover. Nous devons être aux côtés des créateurs d’entreprises comme le sont actuellement les Régions.

Ex :
  • une banque publique pour aider les PME à innover,
  • un soutien public à l’économie sociale,
  • une subordination des aides à la création d’emplois en France.3)

Mettre l’innovation au service du monde économique nouveau pour 2 raisons : assurer le développement et le progrès humain,affronter la compétition internationale, notamment des pays émergents. Pour ce faire, il faudra engager un formidable effort sur l’enseignement supérieur et la recherche.

Ex :

  • Donner une vraie priorité budgétaire à la recherche publique,
  • Faciliter la création d’entreprises par les chercheurs,
  • Intégrer les grandes écoles à l’Université.

4) Faire de l’excellence environnementale le cœur de la nouvelle activité économique. Dans ce domaine, notre motion retient 3 types d’action prioritaires :

  1. Préparer dès maintenant l’après-pétrole,
  2. Réduire notre consommation d’énergie,
  3. Modifier notre rapport à l’espace pour limiter les déplacements des personnes et des marchandises.

Ex :

  • Créer un fonds « « après-pétrole » pour encourager les énergies alternatives qui sera financé par les profits des grands groupes énergétiques,
  • Diversifier les sources d’énergie destinées à la production d’électricité,
  • Développer les éco-technologies,
  • Lancer un grand projet d’isolation des bâtiments,
  • Taxer les productions de gaz carbonique,
  • Eviter l’étalement urbain, Favoriser les circuits courts producteurs-consommateurs.

Voici de façon résumée des grandes lignes du projet de nouveau modèle économique porté par la motion E au Congrès socialiste.

Nicole Fondeneige (Bruxelles)
(résumé écrit avec la complicité de Marc Parnaudeau , économiste, professeur d'université)



Je signe la motion E, pour apporter tout mon soutien au PS !

Je signe la motion E pour les mêmes raisons qui m’ont fait adhérer au PS l’avant-veille du deuxième tour de l’élection présidentielle, début mai 2007. Parce qu’alors, il fallait apporter tout notre soutien au PS et à la candidate de tout le PS, Ségolène Royal. Avant, lors des élections, j’ai pratiquement toujours été abstentionniste. J’ai quitté la France en 1993 et je n’avais entendu parler de Ségolène Royal que de très loin. En 2006 et 2007, je n'ai pas supporté la manière dont les « éléphants » l’ont critiqué avec mauvaise foi, l’ont moqué sans vergogne, l’ont tourné au ridicule sans scrupules … Et tout cela, pourquoi ? Pour conserver leurs chances intactes pour 2012 !

J'ai pu m'identifier à Ségolène Royal, car j'ai vécu certaines choses qu'on lui a fait subir : les femmes sont toujours beaucoup plus observées que les hommes et nous n'avons aucun droit à l'erreur, ni aux enfants malades, d'ailleurs.

Elle est née à Dakar. Elle a vécu aussi plusieurs années en Martinique : c’est la seule qui parle vraiment de l'immigration, qui sache expliquer clairement que l’immigration est un des problèmes principaux de la société française Je me souviens d'une phrase, pendant sa campagne, disant que la France a contribué à mettre l'Afrique dans l’Etat où elle se trouve aujourd’hui. Il faudrait que nous nous penchions sérieusement sur les problèmes de ce continent, pendant qu’il en est encore temps. En 2007, de nombreux Français originaires d’Afrique ont appelé à voter Ségolène.

Pour finir, j'ajouterai que, pour tous ceux qui affirment que Ségolène Royal n'avait pas de programme en 2007, l 'aggiornamento est douloureux. Car il est un fait que, aujourd’hui, tout le monde recycle des éléments-clés de son programme à cette époque : penser l'après-pétrole, sortir de la logique d'assistance, déconcentrer l'économie, sublimer le métissage, renouveler les élites dirigeantes... Même les plus hostiles arrivent de moins en moins à le nier. Et c’est grâce à Ségolène Royal que la démocratie participative a de plus en plus de partisans.

Pour terminer, je ne supporte pas tous ces « ténors » qui ne peuvent s’empêcher d’envoyer des vacheries sur leurs camarades dès qu’il y a un micro et ou une caméra autour d’eux. Cela, ce n’est pas ni l’union, ni la gauche, ni le socialisme. C’est pour me battre contre cela et pour apporter tout mon soutien au PS, que je vais voter pour la Motion E.

Anna Guèye - La Haye